Ce qu’il y a d’amusant avec les livres, c’est qu’on les rencontre toujours quand on en a besoin ( à la différence des hommes). Celui-là, je l’avais déjà remarqué chez Mollat, ma librairie habituelle: le titre intrigant, La femme domino*,…
Grillé à la plancha, grec en salade, sétois dans la tielle, espagnol à la galicienne: le poulpe, j’adore. Et je ne m’en suis jamais privée.
Seulement voilà. Depuis quelques temps…
Ne boudez pas les après-midis grisounets: ils peuvent vous sortir de votre routine estivale aux parfums de crème solaire pour vous autoriser de surprenantes rencontres.
C’était mon cas hier: le ciel était bas…
Ce mois de juin a vu les quatre-vingts ans du débarquement en Normandie. On s’est souvenu, ému, congratulé, on a beaucoup commémoré, célébré, banqueté, appelé à l’héroïsme des uns – surtout celui des autres …
La SF n’a jamais été ma tasse de thé. Dans ce genre, j’ai des lacunes abyssales. Non que je la méprise, mais les histoires de petits hommes verts et leurs drôles de machines, ça ne me branche pas.
Parmi les jolis films de ce printemps, il y a Rosalie de Stephanie di Giusto. Rosalie est une fraîche jeune femme, élevée dans la Bretagne du XIXe, qui vient d’être mariée par son père à Abel, tenancier d’un café en déclin.
Le film commence par une baffe en guise de bonjour matinal et s’achève sur un doigt d’honneur symbolique et réjouissant.
C’è ancora domani – plus joli en italien, n’est-ce pas? – est un film phénomène, qui a déjà fait six millions d’entrées en Italie, devant Barbie et Oppenheimer.
2019 – 2024.
Cinq ans. C’est rien de dire qu’on l’a attendu, le nouveau Dubois! Cinq ans depuis le précédent, Tous les hommes n’habitent pas le monde de la même façon, justement récompensé d’un Goncourt.
Il est donc là, en librairie depuis le 15 mars.
Alors que dans quatre mois, Paris va accueillir les J.O (si les planètes sont bien alignées), je pense à une femme qui aurait donné sa vie pour participer à ceux de son époque. La haine que la société éprouvait à son égard l’en a écartée. Haine de son vivant, qui s’est accrue après sa mort.
A l’heure où la colère paysanne gagne tout le pays et guide les tracteurs vers la capitale, la lecture de Silence dans les champs, de Nicolas Legendre chez Arthaud, s’impose.
D’abord parce que le livre vient de recevoir le prestigieux prix Albert Londres, gage de son sérieux, deux ans d’enquêtes sur le système agro-industriel le plus puissant de France, qui règne sans partage sur la Bretagne.