Danielle Cravenne, la femme qui n’aimait pas Rabbi Jacob.
Ces derniers jours, on entend beaucoup dire: «Aujourd’hui, on ne pourrait plus faire un film comme Les aventures de Rabbi Jacob!».
Or, à l’époque, en 1973, ça n’a pas été si simple. Et le film a été entaché d’un drame, avec à la clé l’assassinat d’une femme, aujourd’hui totalement oubliée.
Danielle, c’est un prénom courant dans ces années-là. Ces années-là: le règne de Pompidou, la fin des Trente Glorieuses, quand la France bâtissait le Concorde, se rêvait en DS et riait aux performances agitées de Louis De Funès.
Danielle avait de longs cheveux bruns, un regard sombre. Je scrute la photo sur sa maigre fiche Wikipedia, j’essaie de déceler dans ses yeux un peu perdus la petite flamme de folie qui lui a fait commettre l’irréparable. C’est difficile: la photo est en noir et blanc et Danielle ne regarde pas le photographe, mais plus loin, plus bas sur le côté. Une ombre de sourire soulignée d’un trait d’inquiétude, peut-être de prescience, éclaire à peine le visage élégant et grave.
Merci Sophie de sortir cette femme de l’oubli ❤️
Merci Corinne! Disons que son histoire m’a beaucoup touchée. Juste un demi-siècle qu’on l’a complètement oubliée.