J’ai donc vu :
Le Journal fou d’une infirmière, de Anne-Xavier Albertini, ou le quotidien d’une infirmière en psychiatrie, avec Prune Litchlé.
Iphigénie à Splott, de Gary Owen, par le théâtre de Poche de Bruxelles. Une pièce coup de poing, un seul en scène et trois musiciens, une performance signée Gwendoline Gauthier, le destin cabossé d’une déshéritée qui tente d’échapper à son destin, mix entre Ken Loach et la tragédie grecque. On en sort avec une boule dans la gorge.
Weber à vif, un impromptu poétique et musical avec le vieux lion des planches, accompagné par Pascal Contet à l’accordéon et Greg Zlap à l’harmonica, ancien musicien de Johnny Halliday. Je ne suis pas objective: je serais sous le charme, même si Jacques Weber me lisait la notice d’un aspirateur Dyson.
Le retour de Richard 3 par le train de 9h24, une comédie hilarante signée Gilles Dyrek. Tout est bon: l’argumentaire – un homme sur le point de mourir réunit sa famille pour se réconcilier avec elle, mais on découvre qu’il a en réalité engagé des comédiens – les dialogues, la mise en scène signée Eric Bu, les comédiens, dont Isabelle de Botton… Nominée aux Molières 2023.
Marcus, de Stephane Guérin, encore un seul en scène sur le mythe de Faust revisité dans le monde de la mode… à mes yeux, trop lisse, ça manquait de diableries.
Sur le fil de et avec Sophie Forte, une comédie romantique et tendre, rencontre d’autant plus improbable entre deux solitaires qu’elle ne se produit qu’à la fin du spectacle. Pour Sophie Forte, sa bouille d’écureuil, sa voix de cartoon et son rire qui lézarde les murs du off.
Et le meilleur pour la fin, Macbeth: la pièce de Shakespeare sublimée en 1h15 par un comédien halluciné et hallucinant, Philippe Nicaud, homme orchestre qui joue le rôle titre, sa Lady, les trois sorcières, Banco, le roi Duncan. Il chante, fait pleurer sa guitare, envoûte, gronde, menace, effraie le public qui retrouve ses terreurs d’enfance. Une performance. Un grand moment de théâtre.